Nous n’en sommes peut-être pas pleinement conscients, mais les nouvelles technologies portent également le poids de la pollution. Aujourd’hui, à l’heure de la prise de conscience, c’est aussi à vous de penser vert et d’œuvrer pour un monde plus propre, mais aussi aux utilisateurs ordinaires de réduire leur consommation.

Qu’est-ce que la sobriété numérique ?

La sobriété numérique consiste à hiérarchiser les ressources en fonction des usages, afin de s’inscrire dans les limites physiques de la planète tout en préservant les apports sociaux des technologies numériques. Cela nécessite de s’interroger sur la pertinence de l’usage que nous faisons des technologies numériques. La vidéo en ligne génère 60 % des flux de données dans le monde, ce qui se traduit par plus de 300 millions de tonnes de CO2 par an. Dans ce contexte, les experts appellent les utilisateurs ordinaires à s’impliquer également et à commencer à utiliser les appareils électriques selon des critères de priorité, de manière rationnelle, pour s’adapter aux contraintes biophysiques de la planète.

Cependant, la tendance à un design attrayant des plateformes vidéo est incompatible avec l’idée de sobriété numérique. Dans cette optique, on propose une utilisation modérée, en évitant la consommation inconsidérée de matériel audiovisuel et en ne rechargeant les appareils électroniques qu’en cas de nécessité. En revanche, en ce qui concerne les entreprises technologiques, quelques mesures simples sont à adopter, telles que : l’amélioration des équipements de refroidissement dans les complexes de données, l’amélioration de l’emplacement des centres de données pour les placer dans des espaces plus frais et la répartition de la charge sur les serveurs.

Sobriété digitale : comment la déployer ?

Comment déployer cette sobriété numérique ? À rappeler que c’est un concept permettant de passer du numérique compulsif au numérique raisonné tout en tenant compte des opportunités et des risques. Alors, pour déployer réellement la sobriété numérique, il est crucial de bien gérer les choix technologiques ainsi que leurs utilisations afin de ne garder que les apports essentiels au digital. En 2020, une étude a été réalisée par le groupe The Shift Project concernant le déploiement de la sobriété numérique. Le but de cette analyse a été de proposer des méthodes opérationnelles visant à mettre en place la sobriété digitale au sein des entreprises et des collectivités, mais également à l’État et au grand public. La plupart de ces techniques se basent sur la fabrication d’outils d’évaluation de la pertinence énergétique des technologies.

Trois éléments sont à considérer pour mieux déployer la sobriété numérique. Ce sont l’impact énergétique, l’impact carbone et l’usage que nous faisons de nos appareils. Il est tout à fait possible de réduire notre impact sur l’environnement en contrôlant notre impact énergétique. Les appareils technologiques sont hautement exploités sans se s’inquiéter de leur consommation d’énergie. Cela peut influencer l’impact énergétique, et donc l’empreinte carbone. Grâce à la sobriété numérique, on peut ramener cette dépense énergétique à 1,5% par an si elle est actuellement à 9% par an.